Le clonage
Par définition le clonage est une reproduction artificielle non pas par fécondation mais par « fusion » d’une cellule énucléée et d’un noyau de cellule prélevé sur l’organisme à cloner. Depuis 1997 et le clonage de la brebis Dolly la recherche n’arrête pas les progrès et les découvertes dans ce domaine.
Quelles sont donc les limites scientifiques et éthiques du clonage ?
Il n’existe pas réellement de limites à l’avancée de la recherche sur le clonage, depuis la première brebis clonée Dolly, toutes sortes d’animaux ont été reproduit ainsi. On suppose même que le clonage à l’échelle humaine est déjà possible.
La limite scientifique se situerait plutôt dans l’âge des organes des clones : les clones ont en quelques sortes le « même âge » que leurs parents. Cela ne provoque pas le décès des animaux mais des douleurs intenses au niveau de certains organes et des articulations. Par exemple, la brebis Dolly à été tuée à 6 ans car ses organes avait l’age d’une brebis de 12 ans.
Les véritables limites du clonage sont plutôt éthiques. Pour le clonage humain, ce procédé dérange une partie de la population : le clonage « dépersonnifie » l’être cloné. Il peut être considéré comme un objet car il est copié et reproduit en plusieurs exemplaires. On imagine la souffrance morale du clone qui ne saurait réellement qui il est. On clone physiquement une personne mais on ne clone pas son esprit. On peut donc se demander si le clone est une personne à part entière ou un simple double.
Le clonage reproductif servirait dans de nombreux cas comme en cas de stérilité des parents. Mais est-ce la seule solution à la stérilité et peut-on considéré le clone d’une personne comme son enfant ?
Un autre facteur éthique à prendre en compte est la religion, car beaucoup de religions s’y opposent.
En ce qui concerne le clonage animal, les éleveurs américains veulent commercialiser des animaux clonés. Cela permettrait une meilleure qualité de la viande et du lait, et d’immuniser les animaux contre les maladies. Selon plusieurs études, les risques s’avèreraient inexistants. Mais auriez-vous envie de servir à vos enfants un steak haché cloné ?
On note que certaines barrières éthiques sont sur le point de céder sous la pression de certains groupes agro-alimentaires et de la recherche thérapeutique.
Sources :
Courrier international n°553 07/06/01
Courrier international n°801 09/03/06
Le Nouvel Observateur n°2144 08/12/05